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L'IA en fiscalité : Allié, rival ou ennemi ?


Cet article a été généré par l’IA à partir du premier épisode du podcast TaxTech de Larcier-Intersentia, puis vérifié et adapté par la rédaction de Larcier-Intersentia.  
 
L'intelligence artificielle bouleverse tous les secteurs, et la fiscalité n'échappe pas à cette révolution. Dans le premier épisode du podcast TaxTech, trois experts fiscalistes, Laurence Deklerck (avocate chez Lexlitis), Yves Bernaerts (conseiller fiscal agréé) et Jérôme Noël (avocat chez Tetra Law), ont partagé leur vision sur l'impact de l'IA dans leur profession. Une discussion riche qui révèle les nuances d'une transformation en cours.

L'IA : une question de qualité des données 
Pour Yves Bernaerts, la réponse à la question "allié ou ennemi" dépend avant tout de la qualité des outils utilisés. Il établit une distinction cruciale entre les IA généralistes comme ChatGPT et les solutions spécialisées comme l'outil GenIA-L Search dans Taxwin, alimenté par des bases de données vérifiées et sélectionnés par des experts. 
"Si je prends ChatGPT, c'est un outil universel global qui va puiser des données partout. Une base de données dédiée à la fiscalité comme Taxwin contient des données sélectionnées : jurisprudence, doctrines, législation", explique-t-il. 
Cette différence est fondamentale : la fiabilité de l'IA dépend entièrement de la qualité de son "machine learning" et des sources qui l'alimentent.

Une révolution de la vitesse et de l'efficacité
L'atout principal de l'IA selon nos experts ? La vitesse extraordinaire des recherches. Yves Bernaerts illustre cela avec un exemple concret : créer un tableau chronologique des modifications d'une disposition fiscale sur 20 ans prenait auparavant 45 minutes de travail manuel. Avec l'IA spécialisée, c'est fait en 5 secondes.

Laurence Deklerck abonde dans ce sens, comparant l'IA à "une source complémentaire" qui permet d'accéder à plus de contenus que les méthodes traditionnelles. Pour elle, l'IA libère du temps pour se concentrer sur les tâches intellectuellement plus stimulantes.

Le défi de la vérification : l'humain reste indispensable 
Tous s'accordent sur un point crucial : l'IA ne remplace pas le jugement humain. Jérôme Noël insiste sur la nécessité de "pouvoir vérifier à la sortie le résultat que l'on obtient". Le "final review" (cette vérification finale faite par un expert) reste absolument essentiel.

Yves Bernaerts met en garde : "Si au bout de la chaîne, le résultat n'est pas vérifié par quelqu'un capable de challenger la machine, alors l'outil peut devenir un ennemi du cabinet."

Un métier en transformation
L'IA rend-elle le métier de fiscaliste plus attractif ? Les avis convergent : elle automatise les tâches répétitives et chronophages, permettant ainsi de se concentrer sur des questions plus techniques et stimulantes.
Cependant, Yves Bernaerts souligne que paradoxalement, le développement de l'intelligence artificielle va encore plus accentuer l'obligation de vérification. Plus l'IA trouve de données, plus l'expertise humaine devient cruciale pour les analyser et les valider.
Laurence Deklerck rappelle un élément fondamental : "Ce qui manque absolument à l'intelligence artificielle, c'est la créativité." L'IA se base sur l'existant mais ne peut pas proposer de nouvelles interprétations. De plus, le conseil personnalisé adapté à la personnalité et à la sensibilité du client reste un atout purement humain.

Le défi de la formation 

Une nouvelle génération à éduquer
Les experts constatent que les étudiants utilisent massivement l'IA (principalement ChatGPT), mais souvent mal. Yves Bernaerts, également professeur, observe une diminution inquiétante des notes de bas de page dans les travaux étudiants, signe d'un copier-coller sans vérification.

Le risque majeur ?
L'IA peut générer des références fictives. Des décisions judiciaires inventées de toutes pièces ont d’ailleurs été retrouvées dans des mémoires universitaires.

Les compétences du futur
Les universités doivent désormais enseigner : 

  • L'art du "prompt" : savoir interroger efficacement l'IA  
  • La vérification systématique des sources  
  • Multiplier ses sources de recherche  
  • L'esprit critique face aux résultats automatisés

Conclusion : une aide, pas un remplaçant
L'unanimité se dégage sur ce point : l'IA est un outil extraordinairement puissant qui révolutionne les pratiques, mais elle ne peut pas prendre les décisions à la place des experts. 
Comme le résume parfaitement Laurence Deklerck en guise de conclusion : "Pour moi, c'est une aide efficace mais ce n'est pas le Graal, parce que la décision restera la mienne."
L'avenir appartient donc aux fiscalistes qui sauront tirer parti de la puissance de l'IA tout en conservant leur expertise humaine : créativité, sens critique, conseil personnalisé et capacité de validation. Non pas remplacés par l'IA, mais augmentés par elle.
Le prochain épisode de TaxTech examinera les différences d'impact de l'IA entre comptables et avocats.  

Regardez dès maintenant tous les épisodes de TaxTech :  

Épisode 02 
Épisode 03 


 

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